INSTRUMENTS & JAI-ALAI

LE JAÏ-ALAÏ

La Cesta Punta se joue sur des frontons appelés Jaï alaï. Composé de 3 murs, un mur de face (appelé aussi mur de frappe ou frontis), un mur à gauche et un mur de fond, il peut mesurer de 50 à 60 mètre de longueur. Le terrain de jeu s’appelle la cancha. Elle est souvent divisée en cuadros distants de 4 mètres et numérotés à partir du frontis. Ces cuadros délimitent les distances à respecter en cours de partie et servent de repères pour les joueurs.

LA PELOTE

Comme son nom l'indique, la pelote est un enroulement de fil sur lui-même protégé par une ou deux peaux de cuir. Le cœur, le noyau, est formé de filaments de caoutchouc spécial (dit « para ») tendus et serrés fortement, recouverts d'un revêtement de fil de coton bien tiré. L'ensemble est ensuite comprimé dans un moule, afin de le rendre parfaitement rond. Ensuite, cette pelote sera protégée par ses deux enveloppes de cuir (chèvre parcheminée). Une pelote de Cesta Punta aura un noyau de caoutchouc, qui lui donne sa vivacité, de 90 à 115g de gomme. Le coton qui l'habille aura un poids d'environ 9g. Son diamètre sera de 65mm et son poids total variera entre 115 et 125g. C'est un art de réaliser une bonne pelote adaptée aux conditions de jeu, voire aux désirs des joueurs, qui peuvent varier suivant la nature du fronton auquel son usage est destiné. Une pelote coûte aujourd'hui environ 100€.

LE CHISTERA

Le gant de chistera permettant d'envoyer la pelote à plus de 300 km/h est constitué d'osier et châtaigner. Le cerceau et les 13 côtes de châtaigner sur lesquelles sont tisser les éclisses d'osiers forment l'armature du chistera. La fabrication nécessite la maîtrise de 3 métiers : l'ébénisterie pour le travail du châtaigner, la vannerie pour le travail d'osier et la maroquinnerie pour poser le cuir dans lequel le joueur va glisser sa main comme dans un gant, d'où le nom le gant de chistera.

FRONTON, TRINQUET ET AUTRES SPECIALITES

Outre le Jaï-alaï, il existe d'autres terrains où pratiquer la pelote.

Le premier : le mur à gauche. C'est le petit frère du Jaï-alaï, sa seule différence est sa dimension. Plus petit, il fera seulement entre 34 et 40m de long.

Vient ensuite le trinquet. Composé de 4 murs, sa particularité vient du pan coupé qui longe les murs de gauche et du fond. Mais aussi du xilo (trou en basque), situé en bas à droite du mur de frappe, qui permet de donner des trajectoires inattendues à la pelote et de surprendre ses adversaires.

Enfin, le Fronton, le seul terrain en extérieur. Il est composé d'un seul mur, pouvant mesurer jusqu'à 100 mètres de longueur. Le sol peut être en béton, sable ou terre battue.

Au totale, la Pelote Basque compte 14 spécialités. Chaque spécialité peut se jouer sur une ou plusieures aires de jeu ( Jaï-alaï, mur à gauche, trinquet ou fronton) différentes. Certains joueurs arrivent à jouer deux spécialités différentes durant leur carrière, mais cela demande une certaine dextérité qui n'est pas accessible à tout le monde. Il peut également exister plusieurs spécialités différentes avec le même instrument, notamment la pala ou il existe 5 spécialités différentes.

RECORD DE VITESSE

Iñaki Goikoetxea est l’une des figures phare de la cesta-punta. Multiple champion du monde, il collectionne aussi tous les records et trophées possibles que ce soit aux Etats-Unis ou au Pays-Basque durant l’été. Récemment, il a pu en ajouter un nouveau à sa collection.

En effet, il y a maintenant 3 ans, une équipe de recherche étudiante s’est lancée un défi : le Jaï-alaï Challenge. Leur travail durant ces années a été de trouver comment modifier le gant (chistera) d’Iñaki Goikoetxea afin qu’il puisse battre le record du monde de vitesse de la discipline. C’est donc après plusieurs mois de recherches qu’ils sont arrivés à créer un chistera composé de fibre de carbone et d’aluminium. Au terme d’une mise en scène spectaculaire faite par le sponsor principal de l’espagnol, le record du monde qui était de 305 km/h est tombé pour laisser place au nouveau : 313 km/h.